Bombardier est en perte de vitesse. Le fabricant canadien d'avions, de trains et de voitures de métro a révélé un bénéfice net de 202 millions de dollars, en chute de 22%, au deuxième trimestre, achevé fin juillet. Son résultat opérationnel s'est établi à 313 millions de dollars, soit une marge en baisse de 6,3%, pour un chiffre d'affaires stable, 4,9 milliards de dollars.
"Nous prenons les mesures nécessaires pour faire face à un contexte économique difficile, lequel continue d'avoir une incidence sur nos résultats", a commenté Pierre Beaudouin, président et chef de direction de Bombardier, cité dans un communiqué. "L'ensemble de l'industrie aéronautique évolue toujours dans des conditions exigeantes, mais néanmoins, Bombardier Aéronautique a livré 80 appareils au cours du trimestre, comparativement à 89 l'an dernier et a augmenté sa part de marché dans les avions d'affaires".
La division aéronautique, durement touchée par la crise économique, a livré 80 appareils au deuxième trimestre alors qu'elle en avait livré 89 l'année dernière. Les annulations de commandes d'avions d'affaires ont pesé sur résultats puisque les nouvelles commandes n'ont pu compenser ces pertes. Toutefois, la compagnie mentionne qu'il existe certains signes de stabilisation dans ce segment de l'industrie, notant qu'"il existe toujours un décalage entre la reprise économique et un impact positif sur les ventes".
En terme d'activité, Bombardier Aéronautique a généré des revenus de 2,4 milliards, en contraction de 4%. Le carnet de commandes de Bombardier est ressorti à 47,5 milliards de dollars, en baisse de 700 millions sur un an. Celui de la division aéronautique a également chute à à 19,6 milliards de dollars, contre 22,4 milliards trois mois plus tôt.
Dans la division des avions commerciaux, la réduction du trafic passagers et de la rentabilité des sociétés aériennes "demeurent une préoccupation", affectant le niveau de nouvelles commandes pour les biréacteurs régionaux. Les livraisons pour le trimestre se sont accrues pour atteindre 28 appareils, comparativement à 23 pour la même période l'exercice précédent.
Progression de la division Transport
La division Transport, autre activité de Bombardier, a en revanche vu son carnet de commandes progresser sur le trimestre, passant de 25 milliards fin avril à 27,9 milliards, tandis que son chiffre d'affaires croissait de 4% sur un an, à 2,5 milliards de dollars. Une amélioration notamment due à "un accroissement d'activité dans les transports ferroviaires urbains et à haute vitesse en Chine et aux Pays-Bas" et "dans les trains péri-urbains et régionaux, principalement au Danemark, en Allemagne et au Royaume-Uni", commente le groupe, qui a cependant fait état pour cette division d'un effet de changes négatif de 306 millions de dollars.
Bombardier avait annoncé en avril la suppression de 3.000 emplois, soit 10% des effectifs, en raison d'une baisse anticipée de de 25% de ses livraisons d'avions d'affaires sur l'ensemble de son exercice.
Par ailleurs, le groupe indique avoir conclu mardi, avec un syndicat d'établissements financiers, une facilité de crédit 'revolving' non garantie de deux ans pour 500 millions de dollars.