L'avionneur européen estime que le marché aura besoin de 25.000 nouveaux appareils d'ici à 2028.
Malgré la crise, la chute du trafic aérien et les pertes attendues par les compagnies aériennes cette année, l'avenir de l'aéronautique reste brillant. John Leahy, le directeur commercial d'Airbus, l'affirme de Londres où l'avionneur européen présente sa vision du marché mondial dans les vingt ans à venir. Airbus estime que le marché aura besoin de 25 000 nouveaux appareils d'une valeur catalogue de 3 100 milliards de dollars, d'ici à 2028. Le groupe se révèle plus optimiste qu'en 2007, année de ses dernières prévisions, puisqu'il tablait alors sur 24 300 appareils entre 2007 et 2026. Airbus base ses prévisions sur une hausse moyenne du trafic aérien de 4,7% par an pour les voyageurs et de 5,2% pour le fret.Cet optimisme tranche avec la prudence de Boeing qui, lui, a au contraire revu à la baisse ses perspectives de marché en juin lorsqu'il a présenté sa toute dernière étude sur l'évolution des besoins mondiaux en nouveaux avions. S'il se montre plus pessimiste, l'avionneur américain anticipe toutefois un volume plus important que son rival européen, soit 29 000 appareils entre 2009 et 2028 contre 29 400 auparavant attendus. Pour Boeing, le trafic va croître de 4,9% par an et le fret de 5,4%.
Le décalage de vision entre les deux avionneurs est donc relatif. Pour l'essentiel, ils sont d'accord : les besoins en renouvellement d'avions moins gourmands en kérosène et moins polluants, ainsi que la demande forte de la région Asie-Pacifique, devraient dynamiser le marché mondial.
Airbus et Boeing estiment enfin que les moyens courriers de type A 320 et B 737 resteront, longtemps encore, les best-sellers dans le monde avec une part de marché oscillant, selon les années, entre 65% et 70% du total.