AZIZ SHAH/AP
Dubaï a pris la décision de fermer la base de Camp mirage parce qu’Ottawa a refusé à Emirates Airlines d’augmenter le nombre de ses vols au Canada.
Coup sur coup, le Canada de Stephen Harper a reçu deux gifles. La première est venue de Dubaï. Elle est passée inaperçue, contrairement à celle de New York, où l’échec d’Ottawa à décrocher un siège non permanent au Conseil de sécurité a été médiatisé à grands cris. Mais si la baffe de l’émirat arabe n’a pas fait de bruit, elle est retentissante et lourde de conséquences pour les troupes canadiennes en Afghanistan.
Dubaï, connu pour son gratte-ciel le plus haut du monde, a ordonné au Canada de fermer Camp Mirage, sa base située en plein désert, face au golfe Arabo-persique, à seulement 1 300 km du territoire afghan. Idéale pour ravitailler les forces canadiennes. Elle devait également servir de tête de pont à leur retrait, l’an prochain.
La semaine dernière, en pleine course canadienne pour entrer au Conseil de sécurité, Dubaï, qui fait partie des Émirats arabes unis (le plus important partenaire commercial du Canada au Proche-Orient) lâchait sa bombe. Ottawa devra quitter la base dès le mois prochain. Pourquoi? Le gouvernement conservateur a refusé à Emirates Airlines d’augmenter le nombre de ses vols au Canada. La compagnie de Dubaï assure déjà six liaisons hebdomadaires vers Toronto, et en avoir davantage lui aurait permis de «ramasser» les passagers se rendant vers d’autres destinations que le Golfe.
Mauvais pour Air Canada. Avec sa récente commande de 90 Airbus A380, le plus gros avion au monde, Emirates Airlines veut voler haut dans le ciel aéronautique mondial. Au-delà de ce différend commercial, le Canada doit rapidement se trouver une base militaire de remplacement. Mais où? À Chypre, en Turquie ou au Pakistan? Ce dernier pays a l’avantage d’avoir une frontière com mune avec l’Afghanistan. Mais il est instable, dangereux. «La base idéale serait située en Iran, pays qui a lui aussi une frontière avec l’Afghanistan. Il n’y aurait pas de problème de sécurité», croit Houchang Hasan-Hari, du Collège militaire royal de Kingston.
Mais voilà, sur le plan diplomatique, c’est le service minimum avec le pays des ayatollahs. Pas d’ambassadeurs. De simples chargés d’affaires à Ottawa et à Téhéran. Si tout cela relève de la science-fiction politique, «avoir une telle base ouvrirait la voie à une plus grande normalisation avec l’Iran», explique Houchang Hasan-Hari, à l’occasion d’une entrevue téléphonique. En ordonnant au Canada de quitter Camp Mirage, le petit Dubaï a placé un gros sac de sable sur les frêles épaules de la diplomatie et de la défense canadiennes.
Dubaï, connu pour son gratte-ciel le plus haut du monde, a ordonné au Canada de fermer Camp Mirage, sa base située en plein désert, face au golfe Arabo-persique, à seulement 1 300 km du territoire afghan. Idéale pour ravitailler les forces canadiennes. Elle devait également servir de tête de pont à leur retrait, l’an prochain.
La semaine dernière, en pleine course canadienne pour entrer au Conseil de sécurité, Dubaï, qui fait partie des Émirats arabes unis (le plus important partenaire commercial du Canada au Proche-Orient) lâchait sa bombe. Ottawa devra quitter la base dès le mois prochain. Pourquoi? Le gouvernement conservateur a refusé à Emirates Airlines d’augmenter le nombre de ses vols au Canada. La compagnie de Dubaï assure déjà six liaisons hebdomadaires vers Toronto, et en avoir davantage lui aurait permis de «ramasser» les passagers se rendant vers d’autres destinations que le Golfe.
Mauvais pour Air Canada. Avec sa récente commande de 90 Airbus A380, le plus gros avion au monde, Emirates Airlines veut voler haut dans le ciel aéronautique mondial. Au-delà de ce différend commercial, le Canada doit rapidement se trouver une base militaire de remplacement. Mais où? À Chypre, en Turquie ou au Pakistan? Ce dernier pays a l’avantage d’avoir une frontière com mune avec l’Afghanistan. Mais il est instable, dangereux. «La base idéale serait située en Iran, pays qui a lui aussi une frontière avec l’Afghanistan. Il n’y aurait pas de problème de sécurité», croit Houchang Hasan-Hari, du Collège militaire royal de Kingston.
Mais voilà, sur le plan diplomatique, c’est le service minimum avec le pays des ayatollahs. Pas d’ambassadeurs. De simples chargés d’affaires à Ottawa et à Téhéran. Si tout cela relève de la science-fiction politique, «avoir une telle base ouvrirait la voie à une plus grande normalisation avec l’Iran», explique Houchang Hasan-Hari, à l’occasion d’une entrevue téléphonique. En ordonnant au Canada de quitter Camp Mirage, le petit Dubaï a placé un gros sac de sable sur les frêles épaules de la diplomatie et de la défense canadiennes.
Source : journalmetro.com