mercredi 2 septembre 2009

Airbus livre le premier A318 certifiéCOMMUNIQUES

Airbus a livré à British Airways le premier des deux A318 certifiés pour les opérations d'approche à forte pente. L'A318, avion commercial de plus grande capacité certifié pour effectuer des atterrissages à plus forte pente que l'inclinaison habituelle, permettra aux aéroports situés en centre ville de recevoir des vols long-courrier, a expliqué EADS dans un communiqué.
'L'A318 offre les meilleures performances et la meilleure autonomie de tous les avions commerciaux desservant des aéroports situés en zone urbaine. Il permet aux utilisateurs d'ouvrir de nouvelles lignes majeures, dans un confort optimisé grâce à son fusela ge, le plus large de tous les monocouloirs', s'est félicité John Leahy, Chief Operating Officer Customers d'Airbus

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société
Né en juillet 2000 de la fusion entre l'Allemand Dasa (DaimlerChrysler Aerospace), l'Espagnol Casa et le Français Aérospatiale, EADS est aujourd'hui le premier groupe aéronautique européen et le second à l'échelle mondiale. Ses activités se répartissent entre l'aviation commerciale et militaire, l'espace, les systèmes de défense et les services.
EADS compte cinq divisions : Airbus (le grand concurrent de Boeing sur le marché des avions commerciaux de plus de 100 places), Avions de Transport Militaire, Eurocopter, EADS Astrium et enfin Defense & Sécurité. En réaction aux difficultés d'Airbus autour de l'A380 et de l'A350, EADS a lancé deux plans de restructuration baptisés Power 8 et Power 8+ .
EADS emploie environ 116 000 personnes sur plus de 70 sites, principalement en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne, ainsi qu'aux Etats-Unis et en Australie.

Les points forts de la valeur
- Malgré ses déboires autour de l'A380 et de l'A350, Airbus reste un leader de l'aéronautique commerciale, à même de concurrencer le géant américain Boeing.
-Le carnet de commandes d'EADS est bien rempli, ce qui lui assur e une bonne visibilité pour les années à venir.
- La mise en oeuvre de Power 8 et le lancement de l'A350 place Airbus dans une situation offensive. En outre, l'avionneur européen est moins exposé que Boeing aux compagnies aériennes américaines, confrontées à d'importantes difficultés financières.
- Airbus a livré 483 appareils en 2008, devançant Boeing qui n'a enregistré que 375 livraisons.

Les points faibles de la valeur
- Le groupe EADS est sensible au dollar, dans la mesure où il facture l'essentiel de ses ventes dans la devise américaine. Néanmoins, ce risque est limité par la politique de couverture du risque de change mise en place par la direction.
- C'est seulement dans quelques années que l'on saura si EADS a eu raison dans son pari sur le marché des gros porteurs matérialisé par le lancement de l'A380.
-Les activités de défense manquent de taille critique tant pour atténuer la cyclicité de l'aviation civile que pour rivaliser avec les grands groupes américains.
- Les surcoûts liés au développement problématique de l'avion de transport militaire A400M, la montée en cadence de production de l'A380 et d'éventuels nouveaux retards risquent d'affecter le titre sur le long terme.

Comment suivre la valeur
- EADS est extrêmement sensible à l'évolution du secteur aéronautique civil et donc à la santé des compagnies aériennes qui lui achètent des avions. Or, la bonne santé du secteur du transport aérien dépend de la situation économique et géopolitique mondiale, qui influe sur le tourisme et les voyages d'affaires, mais également d'autres facteurs, comme le prix du pétrole. Les prévisions de livraisons d'avions sont de bons indicateurs de tendance.
-Le trafic aérien mondial a nettement ralenti en 2009.
- Plus spécifiquement, le titre pourrait présenter un attrait spéculatif, en vue d'une possible consolidation du secteur spatial et de la défense. Une alliance à trois avec Thales et Alcatel a souvent été évoquée par les marchés.
- Le dossier lié aux accusations de délit d'initiés est à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense
Les équipementiers sont inquiets. Ils considèrent que l'impact de la crise sur les compagnies aériennes peut remettre en question les cadences de production aujourd'hui prévues. Il est vrai que les constructeurs aéronautiques affichent leur manque de visibilité. Le dirigeant d'EADS, la maison mère d'Airbus, prévoit que face au manque de visibilité pour 2010, l'année prochaine pourrait être plus difficile que 2009 pour l'aéronautique civile. L'Association internationale du transport aérien (Iata) table, elle, sur des livraisons en chute de 30% en 2010. Airbus et Boeing ont déjà prévu de réduire leurs cadences de production. Cela se produira à partir de l'automne pour Airbus et en juin 2010 pour Boeing. Plusieurs sous-traitants prévoient une baisse de leur activité en 2009. Latécoère a adopté un plan d'économies pour faire face à un recul de ses revenus qui devrait atteindre 20% en 2009. L'entreprise pâtit notamment d'une forte diminution des fabrications pour les avions d'affaires de Dassault et les avions régionaux du brésilien Embraer.

20minutes.fr